Nouvelles récentes

Lundi 26 janvier 2015, le congrès chilien a approuvé un projet de loi qui prévoit la plus grande réforme de l’enseignement depuis des dizaines d’années au Chili. Financée par une augmentation des impôts des entreprises, elle prévoit de bannir progressivement les profits, les frais d’inscriptions et la sélection dans les institutions d’enseignement subsidiées. Il reste encore énormément de débats autour de l’application et des limites de cette réforme. Mais celle-ci fait suite à un mouvement de mobilisation mené par les étudiants depuis plusieurs années (et dont la répression a fait deux morts récemment), et qui a ainsi déjà réussi à faire d’une réforme démocratique du système d’éducation une question de toute première importance.

Il y a exactement vingt-cinq ans, après une longue et tumultueuse saga, la loi belge dépénalisant partiellement l’avortement était enfin votée. Non sans mal : le très catholique roi Baudouin ayant refusé de signer ce texte, le gouvernement a dû déclarer le souverain « dans l’impossibilité de régner » pendant 36 heures et a signé à sa place. Pour les femmes, cette loi était une victoire arrachée de haute lutte. Lucie Van Crombrugge y a pris une place particulièrement active. Active pendant toute sa carrière au Collectif contraception de Gand, un centre qui pratique des avortements, elle était dès les débuts sur les barricades pour exiger la légalisation complète de l’avortement. Elle vient d’être couronnée docteur honoris causa de la VUB, en même temps que feu le docteur Willy Peers, pour son engagement inconditionnel dans la lutte féministe et sociale pour le droit à l’avortement.

« Face à la politique du gouvernement de l’élite Michel-De Wever, une vague de résistance sociale a déferlé sur le pays. Les syndicats en sont la colonne vertébrale, renforcés par plus de 1 000 organisations sociales au sein de mouvements citoyens comme Hart Boven Hard et Tout Autre Chose. Entre le gouvernement et le mouvement social, c’est 1-1 à la mi-temps », selon Peter Mertens, président du PTB. La seconde mi-temps est prévue en automne : une nouvelle manifestation nationale en front commun syndical est annoncée pour le 7 octobre à Bruxelles. Jetons un coup d’œil rétrospectif sur la première mi-temps pour que les mouvements sociaux gagnent la seconde.

Lorsque l’on dit « rap » en France, on pense à Paris ou Marseille. Mais ce n’est pas de là que vient Médine, le rappeur qui combat les communautarismes sans craindre les polémiques. C’est dans la ville portuaire du Havre qu’une des têtes d’affiche du prochain ManiFiesta a « jeté l’ancre ». Et l’encre. 

Ça existe. Un village dont le maire a accroché un portrait de Che Guevara dans son bureau, où les banques et les agents immobiliers ne sont pas les bienvenus et où la propriété privée (la vache sacrée du capitalisme) est interdite.

Le 18 août 1950, le dirigeant communiste belge Julien Lahaut était assassiné sur le pas de sa porte. Soixante-cinq ans plus tard, le voile commence à se lever sur les auteurs et, surtout, sur les commanditaires de cet assassinat. Une enquête historique révèle en effet que non seulement ce crime a été commandité par le numéro deux du contre-espionnage belge, soutenu par les principaux holdings belges, mais qu’en plus, il a été protégé par de hautes instances de l’appareil d’État.

Ce 26 juin, il y aura exactement 70 ans que 51 pays fondateurs ont signé la Charte des Nations unies. S’appuyant sur les principes de la souveraineté, de la non-violence et de la sécurité collective, l’ONU était censée éviter une fois pour toutes une nouvelle guerre mondiale.

Les initiateurs de l’association tout récemment créée, le Belgian Academic and Cultural Boycott of Israel (BACBI), sont on ne peut plus clairs : ils boycotteront toutes les institutions académiques officielles d’Israël tant que ce pays poursuivra sa politique d’occupation et de colonisation, et qu’il s’obstinera à fouler aux pieds le droit international.

Le gouvernement flamand a récemment décidé de supprimer, dès l’an prochain, l’obligation des villes et communes d’avoir une bibliothèque publique. Les pouvoirs communaux pourront désormais utiliser comme bon leur semble l’argent qu’ils octroyaient jusqu’ici à leur bibliothèque. En ces temps d’économies sévères  et de grandes réformes, il est donc très peu probable que la survie des bibliothèques locales soit assurée. Explications avec Bruno Vermeeren, coordinateur de l’Association flamande pour les bibliothèques, les archives et la documentation (VVBAD).

Pages