Centrale biomasse en Wallonie : nuisible pour notre portefeuille et pour l’environnement

Au nom d’objectifs écologiques, le gouvernement wallon veut subsidier une nouvelle grande centrale biomasse. Mais le PTB dénonce : ce projet est en réalité nuisible pour l’environnement. La biomasse est la plus chère des différentes sources d'énergies renouvelables, devant l'éolien et le photovoltaïque. Un même projet vient d’ailleurs d’être abandonné en Flandre.

Le PTB appelle le gouvernement wallon à faire marche arrière dans son projet de subsidier une nouvelle grande centrale biomasse en Wallonie. En faisant le choix de la biomasse pour atteindre les objectifs d’énergie renouvelables pour 2020, la Wallonie enclenche un engrenage dangereux. Car les centrales biomasse sont en réalité nuisibles pour les finances publiques, pour l’environnement et pour la santé. Les centrales biomasse ne sont ni durables ni écologiques (il s’agit d'importer de grandes quantités de bois), et elles émettent beaucoup de particules fines et autres polluants.

Les centrales biomasse ne sont ni durables ni écologiques : il s’agit d'importer de grandes quantités de bois.

66,8 millions d’euros de subsides annuels sont en jeu. Cette somme serait bien mieux investie dans une réelle alternative, durable et écologique. Le PTB propose de travailler sur deux axes. D’une part, le parti de gauche propose de miser sur l’éolien et le photovoltaïque, qui sont des alternatives non seulement crédibles, mais aussi plus rentables. D’autre part, le PTB plaide pour un plan ambitieux d’isolation des habitations récentes par un système de tiers-payant. Investir dans les énergies renouvelables et réduire les émissions sont deux aspects indispensables pour atteindre les objectifs internationaux.

Cet engouement de la Wallonie pour la biomasse laisse perplexe, dès lors que le débat  ébranle la Flandre depuis plusieurs mois, jusqu’à faire tomber le 30 avril la ministre de l’Energie, Annemie Turtelboom. Le gouvernement flamand a décidé au début du mois de mai de mettre un terme aux subsides promis pour la construction de deux grandes centrales biomasse à Gand et à Genk.

Toutes les raisons sont réunies pour que la Wallonie ne fonce pas dans le mur, au moment même où la Flandre fait marche arrière. Le PTB demande donc au gouvernement wallon de retirer son appel d’offres et de réouvrir le débat. Ou Paul Furlan souhaite-t-il suivre les pas d’Annemie Turtelboom?

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