#8dec : Le centre du pays quasiment paralysé, répétition générale réussie avant le 15 décembre

Plus de 150 militants du Parti du Travail de Belgique (PTB) sont allés soutenir les travailleurs et délégués à plus de 200 piquets d'entreprises, administrations, écoles et nombreuses autres petites et moyennes entreprises en grève aujourd'hui en Région Bruxelles-Capitale. Ils étaient accompagnés de Peter Mertens, président du PTB, Raoul Hedebouw, député fédéral du PTB et les députés régionaux bruxellois Michael Verbauwhede, Mathilde El Bakri, Youssef Handichi et Claire Geraets.

« Nous avons pu constater que la grève est très largement suivie, déclare Dirk De Block, président du PTB Région Bruxelles-Capitale. Elle est un grand succès dans les secteurs "traditionnels" industriels et publics, comme chez Audi, à la SNCB et à la STIB. Les activités à l'aéroport national de Zaventem sont fortement réduites, avec Brucargo complètement à l'arrêt. La RTBF et la VRT sont aussi en grève avec des programmes minimum. Comme prévu, les accès principaux à la ville sont "filtrés" et le centre de Bruxelles tourne au ralenti. Aujourd'hui, de nombreux écoles, administrations communales et régionales, banques, grands magasins et même des homes et des hôpitaux sont en grève. Et, chose rare, même quelques grands hôtels du centre-ville. »

« Ce qui montre aussi l’ampleur de ce mouvement, c’est le soutien de l'associatif, des étudiants, du secteur culturel et même de certains commerçants, poursuit Dirk De Block. La plate-forme citoyenne Hart boven Hard, qui regroupe plus de 1000 associations contre l'austérité imposée par le gouvernement flamand, a organisé un tour des piquets à vélo. L'ULB et la VUB sont en grève avec un soutien de groupes d'étudiants. Et certains commerçants montrent leur soutien par une affiche "Je soutiens le pouvoir d'achat, je soutiens la grève". »

C’est une grande détermination qui ressort des nombreuses rencontres des militants du PTB avec les grévistes. « Ces 3 dernières semaines, nous avons senti grandir cette confiance, constate Dirk De Block. Des entreprises qui, il y a 3 semaines, n'avaient pas l'intention de fermer, ou dans lesquelles les travailleurs hésitaient, ont fait grève aujourd'hui, avec conviction. Et à la question, " Que se passera-t-il si le gouvernement ne cède pas ? ", c’est la même réponse qui revient souvent : "Alors on continue après le 15 décembre". »

D'où vient cette détermination ? « Pour certains travailleurs, travailler jusque 67 ans est juste inimaginable, explique le président du PTB Région Bruxelles-Capitale. Ils ont physiquement besoin des systèmes de départ anticipé que ce gouvernement voudrait supprimer. On entend beaucoup la remarque aux piquets : "Qu'ils prennent notre place pour une semaine, ils changeront vite d'opinion." Mais on sent également un rejet global des politiques d'austérité du gouvernement. On entend par exemple : "Pour nous, c'est travailler plus et gagner moins, payer plus de taxes et avoir moins de services publics. Qu'ils s'en prennent cette fois aux riches !" On entend aussi les gens s'exprimer sur leur peur pour le futur de leurs enfants : "Travailler plus longtemps, c'est fermer la porte aux jeunes", ou encore "Si je suis ici, c'est parce que je veux pouvoir dire à mes enfants que j'ai tout fait pour arrêter ça". »

La journée des militants du PTB est loin d'être terminée. Ils vont continuer à aller soutenir les piquets du commerce, de la distribution et des services publics.