Cuban Five, libres depuis un an | Rencontre avec Gerardo Hernández
Le 17 décembre 2014, les Cuban Five étaient tous libres. Détenu injustement aux États-Unis depuis 1998, Gerardo Hernández était le leader du groupe antiterroriste cubain dont le procès et la condamnation sont devenus des symboles de l’agressivité des États-Unis envers Cuba. Nous l’avons rencontré.
Outre le fameux blocus, le terrorisme a aussi été utilisé comme arme contre la révolution cubaine. En 1998, cinq agents cubains chargés de prévenir et empêcher des attaques contre leur pays ont été emprisonnés aux États-Unis, et condamnés suite à un procès injuste. Une campagne pour leur libération a été menée dans le monde entier. Des centaines de personnalités politiques, culturelles, religieuses se sont engagés dans leur libération. Amnesty International a vertement critiqué les États-Unis pour le traitement dont ils ont fait l’objet. Gerardo Hernández, le leader des Cuban Five, était en Belgique en septembre dernier. Avec sa femme Adriana et leur fille Gema, ils ont notamment participé à ManiFiesta. Solidaire a rencontré cet homme simple et engagé, qui parle beaucoup plus facilement en « nous » qu’en « je ».
Qu’ont été faire des agents cubains à Miami ?
Gerardo Hernández. Dans les années 1990, plusieurs personnes, dont moi, sommes parties vers la Floride, dans le but d’infiltrer des groupes terroristes qui menaient des actions contre Cuba.
Quel genre de terrorisme ?
Gerardo Hernández. En fait, dès la victoire de la révolution en 1959, les États-Unis ont commencé à essayer de détruire la révolution cubaine. Ils entraînaient, armaient et finançaient des groupes pour qu’ils s’en prennent à Cuba, essentiellement depuis Miami, en Floride. Il y a l’épisode le plus connu de la Baie des Cochons (une tentative ratée d’invasion de l’île par des exilés cubains orchestrée par les États-Unis en 1961, NdlR) mais, durant des années, des bombes explosaient au cœur de La Havane, par exemple. Au fil des ans, le gouvernement des États-Unis a pris ses distances avec ces groupes, mais, dans les faits, ceux-ci ont continué à être actifs sans être inquiétés.
Dans les années 1990, ces actions terroristes connaissent un regain d’intensité. Le camp socialiste disparaissait, Cuba se retrouvait seule et affrontait une crise économique brutale. Ces groupes pensaient pouvoir donner un coup de grâce à la révolution. Un de leurs objectifs principaux était donc de s’en prendre au secteur touristique, d’effrayer les touristes pour priver notre pays des rentrées d’argent essentielles qu’ils amenaient. En 1997, par exemple, six bombes ont explosé dans des hôtels de la Havane.
Concrètement, que faisiez-vous ?
Gerardo Hernández. Nous avons observé de près plusieurs de ces groupes, et nous avons envoyé à Cuba les informations pertinentes que nous avons récoltées.
Par exemple, le Miami Herald du 28 juillet 1998 raconte la saisie de hors-bords illégaux par le FBI dans le cadre d’une opération anti-terroriste.
L’histoire derrière cela, c’est que Cuba avait des sources qui indiquaient que deux bateaux étaient en train d’être équipés sur le fleuve Miami pour mener une action terroriste contre notre pays. Avec quelques uns de mes camarades, nous avons localisé les bateaux, analysé la situation et envoyé les informations à Cuba en conseillant de passer un appel anonyme pour transmettre l’information au FBI. J’ai ensuite reçu une nouvelle directive me demandant d’arrêter d’enquêter là-dessus, et nous n’avons plus rien su à ce sujet. Jusqu’au 28 juillet, où l’information est publiée dans le Miami Herald, et où on apprend que l’appel a bien été passé. Obtenir ce genre d’informations pouvait sauver des vies.
Frustrés par notre résistance, ils nous ont maintenus durant 17 mois en cellule disciplinaire
Juste avant votre arrestation, vous avez également obtenu des informations cruciales…
Gerardo Hernández. Tout à fait. Cuba avait appris que des groupes terroristes voulaient s’en prendre à des avions qui volaient d’Amérique centrale vers Cuba, à bord desquels venaient de nombreux touristes.
Certaines de ces compagnies aériennes visées étaient des compagnies étasuniennes, et Cuba a donc transmis au FBI des informations très complètes sur ces terroristes, en espérant que les États-Unis agissent. Trois mois après, en septembre 1998, nous étions arrêtés.
Et, dès votre arrestation, c’est vous qu’on traite comme des terroristes.
Gerardo Hernández. D’après moi, dès le départ, ils voulaient que nous retournions notre veste. Sur les dix personnes arrêtées, cinq ont négocié et coopéré. Mais c’étaient cinq agents qui, vu la compartimentation de notre travail, n’avaient pas beaucoup d’informations.
Les cinq autres, nous avons tenu bon. Frustrés par cette résistance, probablement, ils nous ont maintenus durant 17 mois en cellule disciplinaire, dont les 6 premiers en isolement complet, sans aucun contact avec d’autres prisonniers.
À aucun moment vous n’avez cédé. Comment avez-vous fait pour tenir le coup ?
Gerardo Hernández. C’était très difficile. Nous passions parfois 24 heures complètement seuls dans notre cellule, sans rien à lire, rien pour écrire, seuls avec nos pensées.
Mais nous avions accepté avec honneur cette mission parce que c’était l’occasion d’ajouter notre grain de sable dans l’histoire de résistance et de lutte du peuple cubain. Ceux qui se sont battus pour la décolonisation, pour la révolution ou pour la construction du socialisme sont une source d’inspiration pour les jeunes générations. Ce qui nous a donné beaucoup de force, c’est de savoir que nous n’étions pas dans cette situation pour avoir commis un délit, mais bien pour avoir défendu notre peuple et notre pays.
Le procès lui-même a été très critiqué. Pourquoi ?
Gerardo Hernández. Toutes les personnes qui ont pu observer de près ou de loin notre procès savent que nous l’avons gagné. Devant une cour vraiment impartiale, nous aurions gagné ce procès. Le problème, c’est que le procès a lieu à Miami, qui est l’endroit au monde où se concentrent les éléments d’origine cubaine les plus réactionnaires.
Le procès a duré 6 mois et demi, plus de 100 témoins sont passés à la barre et, malgré ça, le jury a pris très peu de temps pour délibérer, et nous a déclarés coupables de toutes les accusations qui pesaient contre nous, sans exception. Après cela, la juge nous a condamnés exactement aux peines maximales permises pour chacune de ces accusations.
De fait, la cour d’appel d’Atlanta a affirmé que le procès n’avait pas été juste, parce que Miami n’était pas un endroit adéquat. Mais le gouvernement a fait pression pour que cette décision ne soit pas prise en compte.
Cette mission était l’occasion d’ajouter notre grain de sable dans l’histoire de résistance et de lutte du peuple cubain
Concrètement, l’accusation principale était celle d’espionnage, ce qui n’est pas tout à fait correct...
Gerardo Hernández. Exactement. Nous observions et surveillions ces groupes terroristes pour ne pas qu’ils s’en prennent à notre pays. Or, selon la législation étasunienne, pour qu’il s’agisse d’espionnage, il faut que quelqu’un cherche, trouve ou communique des informations secrètes dans le but de nuire aux États-Unis. Aucun de ces critères ne correspond à ce qu’on faisait.
Du coup, ils ne pouvaient pas nous accuser d’espionnage, et ils ont appelé cela « conspiration en vue de commettre de l’espionnage ». Ce n’est que parce qu’on était à Miami qu’ils ont pu nous accuser de cela. Ils nous auraient accusés d’être à l’origine du réchauffement climatique qu’on aurait été reconnus coupables.
Quand avez-vous appris que Cuba et le gouvernement cubain vous soutenaient et qu’il y avait une lutte pour vous libérer?
Gerardo Hernández. Il y a eu un temps, avant et au début du procès, où l’affaire n’a pas été rendue publique à Cuba. Mais, quand nous avons été condamnés, Fidel Castro a prononcé un discours mémorable dans lequel il expliquait à nos compatriotes ce qui s’était passé, et où il annonce le début d’une campagne de soutien à Cuba et au niveau international. Je dois dire que, pour nous, cela a représenté une incroyable source d’espoir.
La campagne pour votre libération a-t-elle aidé ?
Gerardo Hernández. Absolument. En 2003, par exemple, alors que les États-Unis envahissent l’Irak, nous étions dans cinq prisons différentes, et, sur ordre d’on ne sait qui, nous sommes tous à nouveau placés en cellule d’isolement, avec un régime spécial auquel sont soumis les prisonniers accusés de terrorisme. Ils m’ont montré les documents qui disaient que j’allais être là pendant un an. Immédiatement, un de nos avocats m’informe que, dans de nombreux pays, et aux États-Unis mêmes, il y avait des manifestations et des protestations. Grâce à ça, nous n’y sommes restés qu’un mois.
Beaucoup de personnalités se sont mobilisées pour vous. Y en a-t-il une qui vous a touché plus qu’une autre ?
Gerardo Hernández. Pas vraiment. Il y a certainement eu des personnalités importantes qui nous ont soutenus, mais de manière individuelle, elles n’auraient pas pu faire grand chose. Notre liberté est due aux efforts coordonnés et unis de très nombreuses personnes, à l’accumulation d’actions de solidarité tout au long de ces années.
Le 17 décembre 2014, vous êtes enfin tous libres, dans le cadre d’un échange entre votre libération et celle de l’agent américain Alan Gross, détenu depuis 2009 par les autorités cubaines. Comment avez-vous vécu cette libération ?
Gerardo Hernández. Ç’a été une grande surprise. Notre libération s’inscrit dans le cadre de l’assouplissement des relations entre Cuba et les États-Unis. Mais on aurait tort de penser que notre libération n’a été le fruit que d’un échange de prisonniers. Je suis convaincu que nous n’aurions pas pu être libérés si les Cinq avaient été des inconnus et que nous n’avions pas eu derrière nous, non seulement le gouvernement et le peuple cubains, mais aussi de très nombreux camarades dans le monde entier qui ont passé de longues années à se mobiliser pour notre libération.
Et, dès notre retour à Cuba, nous avons été submergés de tendresse. Nous avons toujours su que notre sacrifice n’était pas vain, mais, quand on a vu la gratitude de notre peuple et son respect pour ce qu’on a fait, cela nous a renforcés dans cette conviction.
Devant une cour vraiment impartiale, nous aurions gagné le procès. Mais nous étions à Miami.
Que pensez-vous de l’évolution des relations entre les États-Unis et Cuba? Est-ce une opportunité ? Une menace pour le socialisme ?
Gerardo Hernández. C’est un mélange des deux. Le peuple cubain a vécu sous un blocus depuis plus d’un demi siècle, et une voie s’ouvre vers le démantèlement du blocus étasunien. Durant de nombreuses années, les représentants des États-Unis ont maintenu qu’on ne négocierait pas avec Cuba tant qu’un Castro serait au pouvoir, qu’on ne négocierait pas tant que Cuba ne renoncerait pas à ses principes socialistes...
Pourtant, Raúl Castro est président de Cuba, la révolution cubaine reste socialiste, Cuba n’a pas renoncé au moindre de ses principes. C’est pourquoi je pense qu’il s’agit d’une victoire de Cuba, et je pense que les peuples étasunien et cubain méritent ce rapprochement.
D’un autre côté, c’est un grand défi. Nous ne sommes pas naïfs, et nous ne pensons pas que signer un papier pour rétablir les relations diplomatiques signifie que l’impérialisme va cesser d’être ce qu’il est. Nous ne pouvons pas ignorer l’histoire, et des secteurs très puissants aux États-Unis vont voir ce rétablissement comme une opportunité pour réussir ce qu’ils n’ont pas réussi à faire durant 50 ans de blocus et d’agressions.
Vous avez vécu dans le pays le plus emblématique du capitalisme, les États-Unis, et du socialisme, Cuba. Pourquoi continuez-vous à défendre le socialisme ?
Gerardo Hernández. Je le défends encore plus ! D’abord, j’ai été très impressionné de voir la division en termes de classes et les inégalités sociales. Le fait de voir qu’il existe des quartiers d’afro-américains, de blancs, de latinos... Pour un cubain, c’est quelque chose de très bizarre et de choquant.
Mais, en plus, dès l’enfance, on y inculque l’égoïsme, même s’il y a beaucoup de belles personnes aux États-Unis. En général, le capitalisme est un système qui inculque l’individualisme et la compétition à tout prix. Il suffit de dire que c’est le pays le plus puissant du monde, le plus riche, mais que près de 45 % des personnes n’ont pas d’assurance médicale, et, sans cette assurance, on ne reçoit pas de soins.
Ce n’est pas comme ça à Cuba ?
Gerardo Hernández. Non. À Cuba, comme j’ai une fois entendu dire, une aspirine est plus chère qu’une opération du cœur. Une aspirine, il faut aller l’acheter à la pharmacie, et l’opération du cœur, elle, est gratuite. Je suis donc revenu beaucoup plus fier d’être Cubain, et encore plus fier de ce qu’on a accompli ces 50 dernières années malgré les problèmes et les défis que nous avons encore à relever.
Votre histoire est aussi une histoire d’amour avec votre épouse Adriana. Comment avez-vous tenu le coup, malgré la situation difficile, voire impossible, dans laquelle vous vous trouviez pour avoir une relation ?
Gerardo Hernández. Cela a été très difficile, mais nous sommes ensemble depuis 1986, et nous avons construit une relation très solide. Adriana a été ma meilleure avocate durant ces années. Vous le savez sans doute en Belgique puisqu’elle est venue ici à plusieurs reprises.
Mais ce qui a été très dur, c’est qu’Adriana a dû faire face à un refus constant d’obtenir un droit de visite. Et, la seule et unique fois où on lui a accordé un visa pour les États-Unis, elle a été arrêtée à son arrivée à l’aéroport de Houston, interrogée durant onze heures et renvoyée à Cuba. Elle n’a plus jamais obtenu de visa.
Malgré cela, vous avez gardé le contact, et même réussi à avoir un enfant ensemble.
Gerardo Hernández. Nous avons toujours eu le rêve, comme la plupart des couples, d’avoir des enfants. Mais les années passaient, l’horloge biologique tournait, et ce rêve s’éloignait toujours plus.
Quand on menait campagne pour que nos épouses puissent venir nous voir, nous avons commencé à évoquer la possibilité qu’on nous laisse procréer. À l’occasion de la visite du sénateur Patrick Leahy et son épouse à Cuba, Adriana a eu l’occasion de les rencontrer et de leur demande leur aide. Ils se sont engagés à faire leur possible pour que cela se fasse, et j’ai finalement été autorisé à donner mon sperme en prison, qui a été envoyé à une clinique où Adriana a été inséminée. Et c’est ainsi qu’est arrivée notre fille Gema, qui est née en janvier dernier.
Votre histoire est impressionnante et montre l’acharnement dont les États-Unis sont capables contre Cuba. Pourquoi cette agressivité ?
Gerardo Hernández. Les États-Unis et les opposants à la révolution cubaine n’ont jamais pardonné à Cuba sa valeur d’exemple. En 1959, une révolution socialiste sous le nez du plus grand empire qu’a connu l’humanité, était impardonnable aux yeux des intérêts dominants aux États-Unis.
Dès le 1er janvier 1959, ils ont commencé à menacer, agresser et manigancer pour détruire la révolution. Beaucoup de ces éléments terroristes étaient des gens liés aux intérêts qui dominaient Cuba avant la révolution, la mafia, des familles surpuissantes qui faisaient et défaisaient le pays pendant que la majorité du peuple souffrait.
Cuba a montré qu’il existe une voie vers un monde meilleur, malgré toutes les difficultés qu’on a encore, tous les obstacles qu’on a mis sur notre chemin pour nous empêcher d’arriver à cette société dont on rêve.
De la même manière, ils ne pardonnent pas au Venezuela, à l’Équateur, à la Bolivie, de suivre une autre voie. C’est pourquoi aucune de ces sociétés n’a pu se consacrer tranquillement à la construction de la société que les peuples souhaitent. L’impérialisme et ses serviteurs veulent imposer leur vision du monde, et ce n’est que par la lutte qu’on pourra changer cela. C’est pourquoi les révolutionnaires n’ont pas de repos, il s’agit d’une lutte constante. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous voulons continuer la lutte, et servir notre peuple où on a besoin de nous.
Free the Five : une campagne mondiale
La campagne pour la libération des Cuban Five a connu un retentissement mondial. Des milliers de militants de par le monde se sont mobilisés durant des années pour soutenir les cinq Cubains et exiger leur libération.
En Belgique, cette campagne a été portée dès le début par Initiative Cuba Socialista, une organisation de solidarité avec Cuba, qui a organisé d’innombrables actions et manifestations, a récolté des milliers de signatures de pétitions, a invité les épouses des Cuban Five à témoigner, etc. Chaque année, à l’occasion de Che Presente, à ManiFiesta, une action ou une rencontre était prévue. Un calicot décoré de mains peintes a ainsi été réalisé en 2011, et est toujours utilisé à Cuba où il avait été envoyé. Plus d’info sur www.cubanismo.net.
La terreur contre la révolution
Le niveau d’alerte 4 a transformé Bruxelles en ville assiégée. Les gens ont peur, et la vie économique et sociale est au point mort. Saviez-vous que les Cubains ont vécu sous ce genre de menace depuis 1959 ? L’île compte en effet 3 478 victimes d’attentats jusqu’aujourd’hui. Des supermarchés et même des crèches ont été visées.
En 1976, 73 personnes ont perdu la vie suite à l’explosion d’une bombe dans un avion de ligne cubain. Dans les années 1990, une campagne de terreur a été lancée contre des hotels, des aéroports et autres installations touristiques, afin de nuire à ce secteur.
Derrière ces attaques se cachent les organisations d’extrême droite contrerévolutionnaires implantées à Miami, en Floride. Leut but : semer le chaos dans la société cubaine. Dans les années 1960, elles bénéficiaient du soutien direct des autorités des États-Unis. Elles sont toujours tolérés aujourd’hui. Cuba vit donc sous une menace permanente et a dû développer une politique de sécurité exceptionnelle. Un élément de cette politique est d’envoyer des agents infiltrer les groupes terroristes à Miami pour déjouer les attentats. Les Cuban Five sont de ceux-là. Ils ont réussi à empêcher plus de 100 attaques.
Chronologie
- 16 et 17 juin 1998 : le FBI reçoit de Cuba des informations sur des activités terroristes en Floride.
- 12 septembre 1998 : les États-Unis arrêtent 10 agents cubains. Cinq collaboreront, mais les plus importants tiennent bon. Ce sont les Cuban Five.
- Automne 2000 : début du procès.
- Juin 2001 : fin du procès et condamnation des Cinq. Les peines tomberont en décembre de la même année.
- 27 mai 2005 : un groupe de travail du Comité des Droits de l’homme de l’ONU conclut que la détention des Cinq constitue une violation du droit international.
- 9 août 2005 : trois juges de la cour d’appel d’Atlanta déclarent que les condamnations doivent être revues car le procès n’a pas été équitable.
- 6 mars 2009 : une demande est faite à la Cour suprême des États-Unis en faveur des Cinq. Elle est appuyée par 10 prix Nobel, des centaines de parlementaires (notamment d’Europe), des organisations de défense des Droits de l’homme, des progressistes, etc.
- Automne 2009 : les peines d’Antonio Guerrero, Ramón Labañino et Fernando González sont (légèrement) réduites.
- Octobre 2010 : Amnesty International publie un rapport adressé au gouvernement des États-Unis condamnant la tenue du procès et les conditions de détention des Cinq.
- 16 septembre 2011 : libération de René González.
- 27 février 2014 : libération de Fernando González.
- 17 décembre 2014 : libération d’Antonio Guerrero, Ramón Labañino et Gerardo Hernández. Les Cinq sont enfin libres.
Article publié dans le mensuel Solidaire de décembre 2015. Abonnement.
Réagir à cet article ? Envoyez un mail à redaction@solidaire.org.