Les travailleurs d'Albert Heijn Aarschot se croisent les bras pour exiger une meilleure protection contre le coronavirus

Face à une direction plus que réticente à lui fournir les protections nécessaires, le personnel du supermarché Albert Heijn à Aarschot a fini par recourir à la grève pour faire valoir ses droits. Samedi dernier, le magasin est donc resté fermé. La direction a cédé et promis de prendre des mesures.

C'est la toute première fois que le personnel d'une enseigne Albert Heijn arrête le travail en Belgique, et il l’a fait pour sa santé et pour celle de sa clientèle. Les travailleurs ont exigé des mesures de protection adéquates contre le coronavirus. La direction a refusé de suivre les directives du gouvernement belge et s’est contentée de donner aux employés (et même pas à tous) des gilets fluorescents, afin qu'ils soient plus visibles pour les clients. Bien entendu, cela n'empêche en rien la contamination, puisque les employés doivent tout de même aider les clients. Ils sont donc en contact avec eux toute la journée. Les travailleurs ont dès lors exigé des masques pour se protéger.

Victoire

Après une demi-journée de grève, leurs revendications ont enfin été entendues. La direction a promis de fournir des équipements de protection. Les travailleurs, fixes ou temporaires, voient aussi la valeur de leurs chèques-repas augmentée. Par leur action, ils montrent que la lutte commune porte ses fruits.

Une délégation du PTB était à leurs côtés et leur avaient apporté du cake et des masques en guise d’encouragement, un geste apprécié par le personnel en grève.

Nous continuons à nous battre pour exiger une protection réelle des travailleurs et des clients.
Le PTB demande de limiter la densité de clients dans le magasin à maximum un par 20 m², comme c'est d’ores et déjà la règle en Autriche, et que des stewards à l'entrée du magasin et aux caisses dirigent et régulent l'afflux de clients.