Ring d’Anvers : les autorités enfin prêtes à collaborer avec les groupes d’action

Les choses avancent dans le dossier de la jonction de l’Oosterweel et dans le recouvrement du ring d’Anvers. La collaboration entre les pouvoirs publics et les groupes d’action anversois a été annoncée lors d’une conférence de presse. Une semaine plus tard, les groupes d’action annonçaient leur campagne en faveur d’une nouvelle consultation populaire. 

Au début de cette année, le gouvernement flamand a désigné un curateur pour une mission très précise et très limitée : il devait se charger d’une étude sur la qualité de vie des plans, mais pas sur leur effet sur la mobilité. Il devait enquêter sur le recouvrement du ring d’Anvers, mais sans toucher aux plans de la jonction de l’Oosterweel, la jonction que le gouvernement flamand veut aménager entre les rives de l’Escaut et qui doit se raccorder au ring d’Anvers. « Une politique décidée est une politique décidée », tel a été le dernier argument des pouvoirs publics. Le débat anversois sur la mobilité se retrouvait ainsi dans une impasse totale. Jusqu’à la conférence de presse du 2 juin. 

Collaboration entre pouvoirs publics et groupes d’action 

À la conférence de presse étaient présents les porte-parole des groupes d’action stRaten-generaal, Ademloos et Ringland, le curateur, le ministre compétent Ben Weyts (N-VA) et le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever. Ils annonçaient qu’ils examineraient ensemble le recouvrement du ring sud. 

Le gouvernement flamand et les autorités communales d’Anvers se montrent enfin prêts à collaborer avec les groupes d’action et à prendre leur compétence au sérieux. Il est à noter que le ring sud n’est pas le ring complet. 

Mais il ne sera vraisemblablement pas question non plus de ce qu’on appelle le Hollandse Knoop (Nœud hollandais). Ce complexe compliqué devait raccorder la jonction de l’Oosterweel au ring à hauteur du Sportpaleis. Ce nœud comptait 27 bandes de circulation, il n’était pas recouvrable et n’était pas conciliable avec le concept de Ringland, dans lequel la circulation de transit et la circulation locale étaient séparées l’une de l’autre. Toutes les parties sont désormais disposées à étudier des alternatives. Le curateur promet qu’au lieu du Nœud hollandais, on aura droit au « Jardin de Deurne », un parc aménagé sur le recouvrement de la jonction. 

Un nouveau référendum 

Le 8 juin, les groupes d’action lançaient une pétition en faveur d’une nouvelle consultation populaire. Ils veulent collecter 55 000 signatures afin d’obtenir un nouveau référendum. Une cartouche de réserve au cas où les pouvoirs publics iraient quand même plus loin avec la jonction de l’Oosterweel.  

En outre, il existe aussi des mesures simples qui peuvent être rapidement introduites et avoir un gros impact sur la mobilité. La suppression du péage au tunnel du Liefkenshoek, l’achèvement de l’A102 entre Wommelgem et Ekeren pour tenir à l’écart du ring le gros du trafic des poids lourds et la séparation entre la circulation de transit et la circulation locale, conformément au concept de Ringland. S’il s’avère alors qu’une liaison supplémentaire avec l’Escaut est nécessaire, elle pourra être aménagée plus au nord, en dehors de la ville et du ring.

Article publié dans le mensuel Solidaire de juillet 2016. Abonnement.